Le 21
janvier 1793, le roi Louis XVI était décapité. Il avait pourtant,
et depuis longtemps, perdu la partie. Mais cela ne suffisait pas.
Le 21
janvier 2021, le président Trump quittera son mandat humilié,
diffamé, calomnié, détruit. Symboliquement décapité. Il a
pourtant, lui aussi, perdu la partie. Mais cela ne suffit pas.
Cette
fureur vengeresse qui s'acharne sur Trump et sur le roi Louis XVI n'a rien de rationnel : elle est purement psychique. Elle est un
avatar de la guerre souterraine qui agite l'Occident depuis près de
trois siècles : la guerre des bébés contre les adultes. Des
enfants contre les pères. Le père, être dense et compétent,
outrage à l'hyper-narcissisme de l'être vide et impotent qu'est le bébé. Le père, cruel désaveu des chimères de
toute puissance de l'enfant en bas-âge. Le père, incarnation de l'interdit. De l'autorité.
De la contrainte. Le père, qui apprend à l'enfant à dompter ses
pulsions. Lui enseigne l'humilité, la tempérance, la compassion. Le
père, rempart à la barbarie.
C'est
ce rempart à la barbarie qu'il s'agit d'abattre — dans tous les
sens du terme. C'est pour jouir sans entrave, et s'admirer sans
réserve, que les bébés d'Occident s'emploient à détruire la
famille (condition d'existence du père), salir leurs ancêtres (bien
trop grands pour eux), déboulonner leurs statues, autodafer leurs livres, et
disqualifier une à une les figures d'autorité (la dernière en date
étant bien sûr la police, il faut vivre dans une
grotte au Néolithique pour ne pas l'avoir remarqué). C'est dans ce mouvement
général de meurtre des pères que s'inscrit le lynchage inouï de Donald Trump par les
bébés progressistes — pléonasme. La férocité
que déchaînent ces bambins colériques est à la mesure de leur
haine du père. Leur rage non pas de vaincre Trump, mais de l'avilir et de le tuer, est l'une des innombrables manifestations
de leur psychisme pré-œdipien : de leur désir
furibond de tuer le père.
En
triomphant de Trump, le camp des bébés a remporté une victoire
décisive. Il possède désormais un trophée redoutable. Il ne le
lâchera pas. Car le sort qu'il fera subir à Trump servira
d'exemple. D'avertissement. Tous les pères, et plus généralement tous les Occidentaux adultes qui refusent l'infantilisation du
monde — c'est-à-dire sa barbarisation — doivent savoir que
s'ils ne font pas profil bas, ils finiront déchiquetés par la horde
des bébés.
Le 21
janvier 1793, le père des pères des Français était décapité par les bébés révolutionnaires.
Quelques mois plus tard, ces derniers déferlaient
sur la France, et exterminaient les réfractaires à leur avenir
radieux. La Vendée devenait le théâtre du premier génocide de l'Histoire.
La
21 janvier 2021, l'un des derniers pères que compte l'Occident sera
décapité par les bébés progressistes...