« Disons le
clairement : c’est un leurre et une démagogie sans nom que de prétendre
rétablir les frontières nationales. »
François Fillon
« Je suis perplexe
quand j’entends qu’on voudrait interdire le voile à l’université, parce que j’y
vois une atteinte à la liberté individuelle. »
François Fillon
« Le sujet des
effectifs de police qui alimente régulièrement les polémiques est en réalité un
sujet marginal. »
François Fillon
« Le lien entre
politique migratoire et attentats n’a jamais été établi. »
Benoît Disparu,
porte-parole de campagne de François Fillon
« Pour servir
les idéaux et les intérêts de la gauche, la droite est l’instrument idéal. »
Eric Zemmour
Les experts sont de retour. Plus
frétillants que jamais. Après la taloche du Brexit, la rouste du référendum
italien, la raclée Donald Trump, les revoici, toujours aussi épatés
d’eux-mêmes. Le cul encore douloureux de leurs dernières fessées, les voilà qui
de nouveau gigotent, bondissent, s’agitent frénétiquement. « Moi je sais,
moi je sais ! Interrogez-moi ! » réclament-ils tout fiévreux,
avides d’étaler une fois de plus leur immense savoir et leurs extraordinaires
dons de prémonition. Les féroces déculottées qu’ils viennent d’essuyer ne leur
ont pas enseigné la modestie, encore moins la prudence. Bien au
contraire : tout se passe comme si les désaveux systématiques que le réel inflige à leurs analyses drolatiques les
confortaient dans leur
conviction d’être très subtils. Comme si l’accumulation des preuves de leur
cécité renforçait leur certitude de voir juste et loin. De plus en plus ivres
d’eux-mêmes à mesure que les faits ridiculisent leurs bavardages oiseux, et avec un aplomb qui force l’admiration, ils
nous ont ainsi récemment livré leurs doctes analyses, leurs si précieux points de vue d’experts sur le numéro de
cirque baptisé « primaire de la droite ». « Grand
moment de démocratie », pâmèrent-ils. « Plébiscite de François
Fillon », s’extasièrent-ils. « Le retour de la vraie droite »
jubilèrent-ils. « De la droite de conviction » ajoutèrent-ils
dans des spasmes orgasmiques.
Ainsi péroraient-ils à propos d’une
élection qui a mobilisé 10% du corps électoral. Ce qui signifie que 9 électeurs
sur 10 sont restés chez eux. 90% d’abstention ; un « grand
moment de démocratie », donc. Organisé par un parti qui, lorsqu’il fut aux
affaires, non seulement n’organisa aucun référendum, mais annula le résultat du référendum de
2005 sur la Constitution européenne, empêcha la tenue d’un référendum en Grèce,
et supprima l’obligation de soumettre à référendum toute nouvelle étape
d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Bref, un parti dont le
quinquennat fut riche en grands moments
de démocratie, pour parler comme nos experts en antiphrases.
Mais ne digressons pas, et
revenons à notre bien nommée primaire.
Sur les 10% d’électeurs qui n’avaient rien trouvé de mieux, pour tuer leur
dimanche, que de faire le piquet pendant deux heures pour indiquer leur
préférence entre la peste et le choléra — entre deux ex-Premiers ministres aux
bilans tous deux tragiquement désastreux — 66% ont en effet décidé que François Fillon
était le moins toxique.
Autrement dit, François Fillon a remporté les suffrages de… 6,6% du corps
électoral. C’est ce que nos experts appellent un « plébiscite ».
Manifestement, ils ne sont pas encore experts du petit Robert.
De ce « plébiscite
massif », nos pompeux spécialistes — les mêmes qui annonçaient la
prospérité par l’euro, l’apocalypse en cas de Brexit et la victoire inéluctable
d’Hillary Clinton (« c’est mathématique ») — croient pouvoir
extrapoler une victoire écrasante de François Fillon à la présidentielle de mai
prochain. Ainsi, selon ces sachants,
les 10% de maniaques qui se sont passionnés pour l’affrontement entre un destructeur de la France et un fossoyeur
de la France, ces 10% d’amnésiques (ou de francophobes, et en tout cas de complices objectifs du naufrage français) constituent un échantillon représentatif de la
population française, comme on dit dans le sabir sondagier. Eclairons donc
cette hypothèse à la lumière de la sociologie électorale. En l’occurrence, il
serait plus approprié de parler de sosiologie,
tant ces 10% d’électeurs se ressemblent. C’est en effet une frange
très particulière du corps électoral qui s’est déplacée en ce dimanche
historique : l’élite électorale. Une catégorie parfaitement
uniformisée. Indifférenciée. Qui relève d’un seul et même profil
sociologique : celui des retraités
aisés. Retraités de naissance, et retraités de papier. Jeunes rentiers, et
vieux rentiers de la mondialisation sauvage. Petits bourgeois, dans les deux
cas. Nés quand et où il fallait : bien intégrés dans l’économie-monde. Du
bon côté du manche, comme on dit trivialement. Epargnés par, et
indifférents au saccage social engendré par le libre-échange sans frontières et
la concurrence libre et non faussée. Réclamant donc encore davantage de libéralisation et de flexibilité
— sans réaliser l’inutilité et la cruauté de ces tentatives d’alignement
sur le moins-disant social, tant il est vrai qu’aucune simplification du Code du travail, aucun assouplissement des conditions d’embauche et de licenciement, aucune
diminution du coût du travail ne nous
rendra aussi compétitifs que des enfants du Bangladesh travaillant 70
heures par semaine pour 50 euros mensuels — du moins faut-il l’espérer…
Plus précisément, une bonne
moitié de ces 10% d’idiots utiles de l’esclavagisme mondialisé étaient des
retraités de papier. Cela n’a rien d’étonnant quand on sait que les retraités
administratifs constituent le socle électoral de l’UMP (45% des électeurs de
l’UMP ont plus de 65 ans, trop peu de gens le savent). L’autre moitié de ces
10% de cœurs secs était constituée pour l’essentiel de retraités de naissance.
Des petits morveux bien lisses, bien formatés, bien dressés pour approuver
l’infâme modèle économique et social qui nous régit depuis trente ans ;
cette mondialisation heureuse dont
ils sont les seuls à profiter, tandis que l’immense majorité du peuple vit le
cauchemar infernal de la mondialisation hideuse.
Engourdis dans leur confort matériel et intellectuel, et obsédés par leur respectabilité,
ces archétypes de conformisme, de tiédeur
et de lâcheté se revendiquent, pour une large part, « catholiques ».
Personnellement, j’ai du mal à comprendre que des « catholiques »,
« attachés aux valeurs » comme ils le claironnent narcissiquement,
s’enthousiasment pour un candidat qui n’entend pas abroger le mariage
homosexuel, ni même empêcher l’adoption par les couples homosexuels. J’ai les
plus grandes difficultés à comprendre que des « catholiques »
encensent un candidat dont le programme économique et social procède d’un
mépris et d’une dureté inouïs envers les plus faibles, les plus fragiles, les
plus petits. « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre vous,
c’est à moi que vous l’avez fait »… Un tel consentement à la cruauté me
semble dénoter, chez ces « catholiques », une conception pour le
moins acrobatique des valeurs catholiques de compassion et de charité… Une étonnante aptitude aux contorsions
intellectuelles et morales… et à l’aveuglement volontaire… Tout se passe comme
si ces « catholiques », dont l’exigence de vérité semble être à
géométrie variable, avaient tout simplement décidé de ne pas lire le programme
de Saint Fillon. Comme s’ils refusaient obstinément de juger l’arbre à ses
fruits en examinant le glorieux bilan de Fillon ministre de l’Education
nationale, puis ses épatants résultats de Premier ministre… pour continuer à se
laisser bercer par le mythe du candidat de la vraie droite, catholique et
conservatrice, et ainsi voter
comme il faut… comme il sied chez les gens biens….chez tous ces bons
chrétiens qui se bouchent le nez dès qu’on leur parle du peuple… et
crispent la gueule de dégoût dès qu’ils
entendent « Marine Le Pen »… Bref, la charité et la tolérance
incarnées… et l’amour de la vérité… « Si l’on me demande quel est le symptôme le plus
général de l’anémie spirituelle, je répondrai certainement :
l’indifférence à la vérité et au mensonge. » (Bernanos)
Il y a beaucoup de non-dits sur François Fillon. Beaucoup de contrevérités. De désinformations.
L’ensemble des médias, les uns pour s’en réjouir, les autres pour s’en affoler,
le dépeignent comme un réac, un représentant de la France catholique et
conservatrice. Tous mentent. Comme à leur habitude, mais en l’occurrence avec
un culot remarquable, ils redoublent d’enfumages, d’intoxications, d’analyses
fallacieuses. Car rien, absolument rien de la caricature grotesque qu’ils
entendent imprimer dans « l’esprit » des électeurs ne résiste à
l’examen du bilan politique de François Fillon, encore moins à celui de son
programme présidentiel. Mais personne ne semble vouloir s’y mettre, à cet
examen. Etrangement, tout le monde s’arrête devant les écrans de fumée
médiatiques, comme tétanisé face aux
innombrables couches de propagande, de falsifications, de mensonges éhontés à
traverser pour atteindre la vérité. Comme si s’était établie entre
« presse de gauche » et « presse de droite » une entente
tacite pour donner de Fillon une image que tous les faits démentent. Ce
brouillage permanent crée un flou artistique (il serait d’ailleurs temps de
mettre à jour nos expressions, et de parler désormais de flou médiatique)
qui suscite des erreurs d’analyse, des contresens, voire des énormités,
lesquelles culminent dans ces déclarations de Robert Ménard :
« François Fillon, c’est la victoire des valeurs. »
« François Fillon, c'est une droite conservatrice assumée ;
c'est la victoire de nos idées. » Ce qui veut dire, si l’on en croit les
sympathies frontistes de Robert Ménard, que la victoire de François Fillon,
c’est la victoire des idées de Marine Le Pen.
J’ignorais pourtant que, comme
François Fillon, Marine Le Pen était favorable au mariage et à l’adoption pour
les couples homosexuels. Je croyais au contraire qu’elle était la seule
personnalité politique à avoir maintenu, avec une constance indéfectible,
sa promesse d’abroger le mariage homosexuel — et l’adoption subséquente. Et
j’attends toujours que d’éventuels objecteurs me citent une seule, je dis bien une seule déclaration de Marine Le Pen
qui dénoterait un début de flottement sur cette question. Les charabias
spongieux, les sophismes entortillés, les transferts d’attaques sur Florian
Philippot et les pitreries mystificatrices des imposteurs de Sens commun ne changeront rien à cette
réalité : Marine Le Pen est la seule candidate qui se soit engagée de
manière claire, ferme et définitive à abroger le mariage et l’adoption pour les
couples homosexuels. François Fillon, lui, les maintiendra. Il l’a dit, il l’a
répété ; et c’est écrit en toutes lettres dans son programme. Mais il est
vrai que « ceux qui ne veulent pas lire, ceux qui ne veulent pas
comprendre ce qu’ils lisent, on ne les convaincra jamais. » (Philippe
Muray) Pour les autres, ceux qui préfèrent la clarté et la vérité aux
enfumages et aux mystifications, les choses sont limpides : avec François Fillon, ce grand défenseur
de la famille et des valeurs traditionnelles, non seulement les couples
homosexuels pourront se marier, mais ils pourront élever des enfants. Ce qui,
de l’avis des plus grands pédopsychiatres (dont Aldo Naouri), est excellent
pour l’équilibre psychique de ces derniers. François Fillon, une
chance pour l’enfance.
J’ignorais également que, comme
François Fillon, Marine Le Pen était « souverainiste européenne » (ce
qui est magique, avec les mots, c’est qu’on peut les associer pour créer des
signifiants qui ne recouvrent aucune réalité : on peut ainsi écrire, selon
son bon principe de plaisir, « carré rond », « islamiste
modéré », « nazi sympa » et « souverainiste
européen »). Je croyais en effet que Marine Le Pen était simplement,
bêtement « souverainiste ». C’est-à-dire, si l’on tient vraiment à
ajouter un adjectif, souverainiste française — mais c’est un pléonasme. C’est-à-dire opposée à la
confiscation de la souveraineté nationale — l’autre nom de la démocratie — par la lobbycratie
bruxelloise. Confiscation opérée en grande partie par le gouvernement Fillon via
le scélérat traité de Lisbonne, lequel piétina avec un dédain sans
précédent la souveraineté populaire. Je croyais que Marine Le Pen souhaitait
reprendre à l’oligarchie européiste les souverainetés que nos « dirigeants »
lui ont abandonnées : souverainetés monétaire, territoriale, budgétaire et
législative — quand François Fillon, ce docile laquais de l’Union européenne,
veut perpétuer l’euro (qui nous protège, ça crève les yeux), le paradisiaque
espace Schengen (qui nous protège, ça crève tout court), le traité budgétaire
européen, et la primauté des lois euromaniaques sur les lois nationales.
J’ignorais aussi que, comme
François Fillon, Marine Le Pen était immigrationniste. Je ne savais pas qu’elle
souhaitait rivaliser avec le record historique d’immigration atteint par le
gouvernement Fillon : 200 000 immigrés légaux par an, suppression de
milliers de postes de douaniers, explosion du budget de l’Aide Médicale d’Etat.
Je croyais également que contrairement à François Fillon, Marine Le Pen
entendait supprimer le regroupement familial et le droit du sol. Jamais, non
plus, et contrairement à François Fillon, ne l’ai-je entendue approuver les
centres d’accueil pour les « migrants ». Surtout j’ignorais que, comme
François Fillon, Marine Le Pen tenait le retour aux frontières nationales pour
un « leurre » et une « démagogie ». Il me semblait que
c’était l’exact inverse ; que des
événements récents et moins récents (attentats du 13 novembre, de Nice et de
Berlin, viols de Cologne, crise des « migrants », libre circulation
des esclaves — pardon, des travailleurs détachés — , des prostituées, des
armes, des trafiquants de drogue et des islamistes), elle avait tiré la
conclusion que c’étaient plutôt les frontières européennes de l’enchanteur
espace Schengen qui s’avéraient être un « leurre ». Une utopie. Donc,
comme toute utopie, un vecteur de barbarie et de chaos. J’avais cru lire et
entendre qu’elle faisait du rétablissement des frontières nationales une
ambition majeure, et à vrai dire le socle de son programme présidentiel.
Frontières économiques, bien sûr, pour en finir avec l’odieuse concurrence
libre et non faussée (qui consiste à exploiter des esclaves pour vendre à des
chômeurs) ; mais avant tout frontières migratoires, pour briser la
libre circulation des esclaves et des islamistes et surtout, en arrêtant
l’immigration massive, mettre un coup de frein à la fragmentation
communautariste de la société française.
J’avais cru comprendre, en effet,
que contrairement à François Fillon, Marine Le Pen n’était pas communautariste
(ce qui en fait d’ailleurs une exception dans l’offre politique
française) ; que ce n’était pas elle, mais bien François Fillon qui, en
2010, avait inauguré la grande mosquée d’Argenteuil — une première pour un chef
de gouvernement —, tout jovial, en présence d’une petite fille voilée. Que ce
n’était pas elle, mais bien François Fillon qui avait fait de l’Union des
organisations islamiques de France — émanation des Frères musulmans, classée
sur la liste des organisations terroristes par de nombreux pays dont les
Emirats arabes unis — l’interlocuteur privilégié de notre République
démocratique et laïque. Que ce n’était pas elle, mais bien François Fillon qui
avait mis en place des mesures d’exemption fiscale pour attirer, dans notre
beau pays des Droits de l’Homme, les investissements du Qatar et de l’Arabie
saoudite — deux sympathiques pays démocratiques, tolérants et paritaires, qui
financent par ailleurs le non moins sympathique terrorisme islamiste. J’avais
cru entendre Marine Le Pen déplorer la fracture communautariste qui morcelle le
peuple français et met en péril la paix civile ; j’avais cru l’entendre
dénoncer la sécession culturelle, identitaire, civilisationnelle à
l’œuvre dans les « territoires perdus » (sécession qui s’est
considérablement aggravée lors du quinquennat Fillon, les centaines de Molenbeek et autres poudrières islamistes qui
gangrènent la France n’étant pas tombés du ciel il y a un an) ; j’avais
cru l’entendre condamner la salafisation des « quartiers sensibles » via des associations alimentées par les
fonds qataris et saoudiens, attirés par les mesures incitatives de notre bon
Fillon… « Fillon le catholique », donc, comme disent les perroquets
des médias…
Enfin, j’avais cru comprendre que
Marine Le Pen n’était pas possédée par un prurit de privatisation. Que les deux
jambes de son programme ne s’appelaient pas libéralisations et privatisations.
Qu’elle prônait, pour résorber le déficit de l’Etat, une approche un peu moins
rudimentaire que de désengager celui-ci de certaines de ses missions. Méthode
qui, au risque de vexer les dévots de l’Eglise ultralibérale, ne procède pas
d’une grande subtilité… ni d’une grande imagination… Amputer plutôt que
soigner : voilà la méthode du docteur Fillon. Du boucher Fillon, serait-il
donc plus idoine de dire. Derrière ses airs de social-démocrate suédois, modéré
à en crever d’ennui, docteur Fillon se révèle être une brute assez sommaire.
« Un problème ? On ampute ! » : voilà la philosophie
raffinée qui sous-tend les projets du boucher Fillon pour la sécurité sociale.
Et pour la sécurité tout court (police, gendarmerie). Ah, il est certain que
transférer des prérogatives de l’Etat à des entreprises privées, c’est un moyen
de diminuer son déficit ! Qu’en déléguant un problème, on ne l’a plus à sa
charge ! Un élève de CM1 y penserait. Mais se raviserait aussitôt en
pensant que ce n’est évidemment pas la réponse qu’on attend de lui… Il est
certain, également, que ces transferts de compétences raviraient lesdites
entreprises privées, qui verraient alors s’ouvrir à elles des marchés colossaux
et des perspectives de profit vertigineuses (et il faudrait vraiment avoir
l’esprit tordu ou malveillant pour établir un lien entre le projet de François
Fillon de privatiser la sécurité sociale, et l’amitié qui le lie à son clone
Henri de Castries, ex PDG d’Axa, qu’il souhaite d’ailleurs voir intégrer son
gouvernement). Ce qui est moins certain, en revanche, c’est le bénéfice de ces
transferts pour le citoyen-consommateur… On pense à la sécurité sociale, bien
sûr, et au parcours du combattant qu’il faudrait affronter pour se faire
indemniser par les assurances privées ; on pense surtout à la réduction
des effectifs de police et de gendarmerie au profit de sociétés de sécurité
privées. Ce qui signifie que les plus riches pourraient toujours aligner les
thunes pour se protéger du sentiment d’insécurité (comme disent les
désinformateurs médiatiques), pendant que les plus modestes en seraient réduits
à prier pour ne pas faire de mauvaises rencontres… et à serrer les fesses quand
ils auraient pas d’bol, comme dit l’autre ectoplasme…C’est cela, sans doute, l’égalité
républicaine…
Quoi qu’il en soit, Marine Le Pen est aux antipodes de François Fillon
concernant les moyens de réduire le déficit. Car si elle ne méconnaît pas
les graves problèmes budgétaires de la France (dont Fillon est d’ailleurs
largement responsable), elle n’entend pas pour autant se ranger à la solution
de facilité — et de lâcheté — consistant à privatiser certaines de ses
prérogatives. D’une part parce qu’il en résulterait de graves injustices, une
accentuation des inégalités au sein de la société française ; d’autre part
car de tels abandons de missions contreviennent à la conception que Marine Le
Pen se fait du rôle de l’Etat. A ses yeux, en effet, ce dernier a avant tout
vocation à protéger les plus faibles, et à assumer les fonctions régaliennes dans
leur plénitude.
C’est d’ailleurs cette conception
de l’Etat qui a traditionnellement prévalu en France, avec un succès jamais
démenti ; c’est cette conception de l’Etat contre laquelle s’inscrit le
tropisme ultralibéral de Fillon. Cela peut surprendre, de la part de quelqu’un que
nos chers observateurs présentent
comme attaché aux traditions… comme fidèle à l’esprit français… et comme gaulliste… D’ailleurs, Fillon
lui-même se revendique fièrement de l’héritage de Thatcher. Il lui a sans doute
échappé, à ce grand patriote, que Thatcher n’était pas française. Et que la
crédibilité du modèle thatchérien avait du plomb dans l’aile, depuis que les
ravages du libéralisme à outrance se voient comme le nez au milieu du visage…
depuis, surtout, le Brexit et l’élection de Trump… Mais peut-être Fillon, ce
grand visionnaire, considère-t-il ces événements comme négligeables...
Ainsi, il est vrai que Marine Le Pen ne fait
pas des sacro-saintes privatisations et libéralisations l’alpha
et l’omega de sa doctrine de dépense publique. Qu’elle n’envisage pas de
privatiser de larges pans de la sécurité sociale, ni de la force publique.
Qu’elle ne promet pas, comme François Fillon, de supprimer 500 000 postes de
fonctionnaires (promesse qu’il faudrait vraiment être cruel pour y déceler une
trace de démagogie), pour ensuite payer leur chômage… Elle entend au contraire
reconstituer les effectifs de police et de gendarmerie décimés par le
gouvernement Sarkozy-Fillon au moment précis où, compte tenu des menaces sans
précédent qui pesaient sur la population française, il eût fallu les renforcer
massivement (il paraît que gouverner, c’est prévoir ; drôle de parti de
gouvernement). Elle veut que l’Etat se trouve enfin en mesure d’assurer
efficacement ses missions régaliennes de police et de justice. Ce n’est pas du
luxe, quand on entrevoit les épreuves qui arrivent… Elle souhaite également
embaucher des fonctionnaires dans les hôpitaux. Toute personne s’étant
dernièrement rendu aux « urgences » admettra volontiers que, là
encore, ce n’est pas du luxe…En revanche, elle compte remettre de l’ordre et de
la modération dans les effectifs des collectivités territoriales, lesquels ont
explosé à la faveur de la décentralisation, de la régionalisation, et de
l’ensemble des redécoupages administratifs de la France façon Frankenstein…
Oui, elle compte faire le ménage dans toutes ces féodalités où règnent
recasage, copinage, népotisme et favoritisme… où pullulent doublons et emplois
fictifs…
Voilà donc un premier gisement
d’économies. Pour le reste, Marine Le Pen entend résorber le déficit non pas en
désengageant l’Etat de ses prérogatives, mais en licenciant les lobbycrates de
Bruxelles (et en se passant de leurs mauvais et déloyaux services) ; en
s’évitant les coûts dantesques de l’immigration légale et de l’accueil des
« réfugiés » ; en éradiquant la fraude sociale ; en
stimulant l’activité économique grâce à une monnaie nationale — donc adaptée à
notre économie — et à des mesures protectionnistes (que tous les pays du monde
mettent en œuvre, hors Europe) ; et en faisant ainsi baisser le chômage et
son coût faramineux, autant direct qu'indirect.
Toutes ces problématiques, François Fillon les esquive soigneusement. Et
pour cause : il n’a sur elles aucune prise. Car « son »
programme relève d’une capitulation sans condition face aux exigences de
l’oligarchie bruxelloise et, plus généralement, des fanatiques du libre échange sans frontières. « Ses »
solutions ne sont que des expédients, des pis-aller déployés pour gérer les
conséquences désastreuses du modèle économique et social appliqué depuis trente
ans — et dont les économistes assermentés et autres escrocs médiatiques
voudraient nous faire croire qu’il est de toute éternité. Si notre économie est
dévastée, si notre industrie a disparu, si le chômage ne cesse d’augmenter, ce n’est pas en raison des rigidités
du Code du Travail ou de je ne sais quel taux d’imposition des
entreprises. C’est à cause de la monnaie unique — bien trop forte pour
notre économie —, et de notre mise en concurrence libre et non faussée avec des
pays quasi-esclavagistes. C’est cela, avant tout, qui explique les délocalisations
et le chômage de masse. Et il faut bien comprendre que tant que nous
persisterons dans ce modèle, l’anémie économique et le désastre social — et le
déficit et la dette qui en résultent — se perpétueront. En effet, nous pouvons
toujours sabrer les salaires, démanteler le Code du Travail, nous ne serons
jamais aussi bon marché que des Bengalis, des Bulgares ou des Chinois.
D’ailleurs, notre champion de la réduction des déficits a déjà eu l’occasion
d’appliquer sa brillante doctrine. C’était entre 2007 et 2012. Cinq ans de gouvernement Fillon.
Résultat : une explosion de la dette publique de 600 milliards d’euros —
un record absolu… Mais le grand gestionnaire Fillon peut compter sur l’amnésie
et l’aveuglement volontaire de ses électeurs, ces dupes de toutes les
impostures… l’imposture Sarkozy hier, l’imposture Fillon aujourd’hui…
On le voit : sur les
questions économiques et budgétaires, c’est une divergence de fond,
quasi-philosophique, qui sous-tend l’opposition entre François Fillon et Marine
Le Pen. Deux modèles de développement économique, deux conceptions du rôle
de l’Etat se font face. Libéralisation, privatisations d’un côté ;
protectionnisme, patriotisme économique de l’autre. Que des esprits ineptes ou
malveillants caricaturent ces dernières options en économie administrée à la
soviétique, ou en je ne sais quelle mélenchonnade, ne peut que faire hausser
les épaules de pitié. Car il s’agit en vérité de remettre en œuvre le capitalisme
d’Etat déployé avant elle par de Gaulle et Pompidou — et avant eux par
Colbert —, avec à chaque fois un certain succès… Il s’agit non pas de se fermer
aux échanges internationaux, mais de les réguler. Pour préserver le pays
des délocalisations, et protéger les citoyens de la loi de la jungle. Fillon, comme ses clones Macron, Juncker et
Hollande, souhaite au contraire les y exposer encore davantage. Ce libéral
obtus n’entend aucunement remettre en question le modèle économique abject qui,
depuis trente ans, détruit des pans entiers de l’économie française, et plonge
des millions de Français dans la détresse. Il n’entend aucunement mettre fin au
cauchemar ultralibéral. C’est au contraire une fuite en avant dans les eaux
glacées de la mondialisation sauvage qu’il projette. Le plan magique de Fillon
pour « recréer de l’emploi » ? Faire passer les Français du
chômage à l’esclavage. C’est de toute façon sa seule marge de manœuvre dans le
cadre de la monnaie unique et du libre échange sans frontières ; c’est ce
qui se passe en Espagne, au Portugal, et dans tous les pays où nos économistes
appointés nous annoncent en couinant d’extase que le chômage baisse… en se
gardant bien de nous préciser à quelles
conditions les gens, brisés par le chômage, acceptent désormais de se faire embaucher…
Souverainistes sociaux contre mondialistes libéraux : voilà le
clivage qui structurera l’élection présidentielle de mai prochain. Clivage en
germe depuis le virage libéral de Mitterrand (1983), manifesté clairement lors
des votes du traité de Maastricht (1992), du traité de Nice (2000) et du Traité
constitutionnel européen (2005) et qui
enfin, en 2017, remplacera et enterrera définitivement le clivage
gauche-droite. Il y a longtemps, d’ailleurs, que le clivage gauche-droite n’a plus de
« réalité » que chez les journalistes et les militants politiques —
c’est tout dire. Le peuple, que les mêmes médiatiques et politiques prennent
pour un ramassis de débiles, a depuis longtemps compris que ce clivage
gauche-droite était une couillonnade, une mise en scène grotesque destinée à
vendre du papier, et à créer une illusion de débat démocratique pour mieux
éluder les vrais sujets ; que la seule vraie fracture est celle qui oppose
les défenseurs de la nation, de sa souveraineté, de son identité, à ceux qui
consentent à sa dilution dans la « construction » européenne, le
multiculturalisme et le marché tout puissant. Ceux qui se battent pour que les
nations persistent, à ceux qui approuvent leur disparition sous les effets
conjugués de l’immigration massive, du communautarisme, de la crétinisation consumériste et de
la technocratie hégémonique. Oui, la seule vraie fracture est entre les
souverainistes et les mondialistes : entre les démocrates et les
lobbycrates.
C’est parce qu’il a compris cela que le peuple, dans sa majorité, ne se
déplace plus aux élections intermédiaires. Il sait que les enjeux critiques n’y
sont jamais abordés ; que les leviers décisifs sont dans les mains des
technocrates de Bruxelles. Alors il ne vote plus. Refuse de jouer le jeu. Pour
montrer qu’il n’est pas dupe de cette parodie de démocratie consistant à
glisser un bulletin dans une urne pour ensuite voir appliquer des orientations
contraires à celles qu’il a majoritairement réclamées. Comme l’a dit
l’ineffable Juncker à l’occasion du vote du traité constitutionnel
européen : « Si c’est oui, nous dirons : "On poursuit
". Si c’est non, nous dirons : "On continue" ». Ainsi,
et contrairement aux sottises qu’on peut entendre à chaque soirée électorale,
l’abstention bénéficie aux partis en place, et nuit au Front national.
L’abstention est la réponse qu’ont trouvée ceux qui contestent les choix opérés
par nos élites depuis trente ans : si les abstentionnistes reviennent aux
urnes, ce sera pour voter Front national. Derrière leurs pitreries
télévisuelles, les « partis de gouvernement » (leurs états-majors, en
tout cas, pas leurs militants cocus) le savent bien. Ils savent
qu’ils sont structurellement minoritaires. Et qu’ils ont donc intérêt à ce que
l’abstention se maintienne à un haut niveau.
Quoi qu’il en soit, une fois de plus, le peuple ne s’est pas déplacé pour
arbitrer le combat de nains Juppé-Fillon. Il savait bien qu’il n’avait rien à
attendre du vainqueur, quel qu’il soit. Que ces deux apparatchiks étaient
d’accord sur l’essentiel, à savoir l’abandon des souverainetés nationale et
populaire à la lobbycratie bruxelloise, et la perpétuation de son agenda
ultralibéral, immigrationniste et communautariste.
La seule élection pour laquelle le peuple se déplace encore
significativement est la présidentielle. C’est la seule en laquelle il place
encore quelques espoirs. Celle de mai prochain ne fera sans doute pas
exception, même si cinq ans de Hollande, précédés de cinq ans de Sarkozy, ont
gravement discrédité la fonction présidentielle, et entamé encore un peu plus
la confiance résiduelle que le peuple nourrit pour celle-ci. Mais cela sera sans doute compensé
par la configuration inédite de cette présidentielle : pour la première fois, en effet, elle opposera deux candidats qui incarnent parfaitement le
véritable clivage de Maastricht. D’un côté un candidat immigrationniste, communautariste,
sans-frontièriste et libre-échangiste — bref, européiste — ; de l’autre,
une candidate souverainiste, protectionniste, opposée à l’immigration massive,
au multiculturalisme et à la confiscation de la démocratie par l’oligarchie
bruxelloise. Pour la première fois, le peuple pourra choisir une candidate qui
porte ses aspirations. « Le peuple ? Quel
peuple ? », me demanderez-vous. L’immense masse des perdants de la
mondialisation sauvage. Les jeunes, les (ex-)ouvriers, les retraités pauvres, les agriculteurs. Tous ceux qui vivent les conséquences économiques et identitaires du refus des
frontières : chômage de masse, précarité, islam agressif. Tous ces gens
qui ont disparu des écrans radar des politiques et des médiatiques, et qui
représentent 60% de la population française. Dix fois plus que l’élite électorale
qui s’est récemment déplacée pour voter Fillon…
On ne se risquera pas pour autant à faire des pronostics. Mais une chose est sûre : si tous les électeurs se déplacent, Marine Le Pen
l’emportera. Une autre chose est sûre : tous les électeurs ne
se déplaceront pas. L’issue de cette présidentielle dépendra donc de la capacité de
Marine Le Pen à balayer les dernières propagandes dont elle est victime, et à mobiliser les abstentionnistes. A susciter chez ces derniers un espoir suffisant pour qu'ils retrouvent le chemin des urnes. Sans cela, le quinquennat qui vient achèvera l’œuvre funeste des précédents. Il sera celui des funérailles de la France. Et de la mort de la civilisation européenne.
Vif et curieux mélange se sarcasmes du côté de F Fillon où tout semble à jeter (y compris son électorat) et d'apologie de l'autre (M. Lepen).
RépondreSupprimerJe suis certain que beaucoup de ceux qui vous lisent ici avec intérêt sont allés voter aux primaires de la droite. Or vous commencez, n'ayons pas peur des mots, par les ridiculiser, voire les insulter. Ce faisant vous vous éloignez de votre but premier qui est je crois de les inciter à voter MLP. Car comment suivre ou poursuivre le discours de celui qui insulte, nous prend de haut, et nous donne une leçon autoritaire sans appel ?
On peut ne pas croire à FFillon et au parti qu'il représente, mais il me semble, que vous gagneriez en 'efficacité' en évitant cette espèce de brutalité.
Par ailleurs, il n'est pas certain que ce soit dans cette gamme que votre style s'exprime le mieux ou soit le plus brillant et incisif.
Pour ces sujets sérieux, manier l'ironie, l'humour...
Un extraordinaire exemple sont "Les Provinciales de Pascal" dont la lecture de quelques lettres peut éclairer ou réorienter son jugement sur le meilleur du choix des armes.
Vif et curieux mélange de sarcasmes du côté de F Fillon où tout semble à jeter (y compris son électorat) et d'apologie de l'autre (M. Lepen).
RépondreSupprimerJe suis certain que beaucoup de ceux qui vous lisent ici avec intérêt sont allés voter aux primaires de la droite. Or vous commencez, n'ayons pas peur des mots, par les ridiculiser, voire les insulter. Ce faisant vous vous éloignez de votre but premier qui est je crois de les inciter à voter MLP. Car comment suivre ou poursuivre le discours de celui qui insulte, nous prend de haut, et nous donne une leçon autoritaire sans appel ?
On peut ne pas croire à FFillon et au parti qu'il représente, mais il me semble, que vous gagneriez en 'efficacité' en évitant cette espèce de brutalité.
Par ailleurs, il n'est pas certain que ce soit dans cette gamme que votre style s'exprime le mieux ou soit le plus brillant et incisif.
Pour ces sujets sérieux, manier l'ironie, l'humour...
Un extraordinaire exemple sont "Les Provinciales de Pascal" dont la lecture de quelques lettres peut éclairer ou réorienter son jugement sur le meilleur du choix des armes.
Vous vous méprenez sur mes finalités : mon but n'est pas d'inciter qui que ce soit à voter quoi que ce soit (ce qui serait parfaitement grotesque et, en l’occurrence, d'une prétention ridicule, compte-tenu de la notoriété de ce blog), mais de « dater ma colère », comme disait Baudelaire. Et de donner une forme satisfaisante aux pensées qui peuplent mon crâne.
SupprimerJe conçois que cette forme, qui me satisfait, vous déplaise ; j'en suis sincèrement navré, car vous m’êtes sympathique, et d’une grande courtoisie (que je suis très malhabile à vous rendre, et je m’en excuse). Mais, voyez-vous, je suis de l’avis de Ciceron, pour qui « la retenue et la modération ne sont pas de mise dans une cause excellente. » Or il s’agit ici d’une cause particulièrement excellente, puisqu’il s’agit de la France. De son avenir. Et du mien, accessoirement. Et du vôtre, également.
J'ai donc quelques bonnes raisons d'éprouver une authentique colère envers ces électeurs qui, ne prenant décidément jamais de recul, élisent depuis trente ans le même président. Tous ces gogos qui portent invariablement au pouvoir des clones idéologiques (à quelques nuances près ; je vous mets au défi de jouer aux sept différences avec, par exemple, Fillon et Macron), et ne comprennent toujours pas pourquoi le désastre s’épaissit mandat après mandat…
Oui, j’ai d’excellentes raisons d’être remonté contre ces moutons qui, de nouveau, s’apprêtent à plébisciter un homme qui a déjà largement contribué au saccage de la France, et entend continuer à appliquer les grandes idées qui nous ont conduits au cauchemar (« construction » européenne au profit d’une petite lobbycratie, ultralibéralisme bête et méchant, refus dogmatique des frontières et du protectionnisme, immigration massive, multiculturalisme). J’enrage, car je suis dans le même bateau que ces masochistes qui s’obstinent à confier la barre à des capitaines qui nous conduisent à l’abîme.
Alors vous me trouvez peut-être insolent. Irrespectueux. Blessant. Mais eux assassinent la France. Et réservent un avenir abominable à nos enfants. Vous me pardonnerez donc de leur en vouloir. Et de leur mettre une bonne fessée. Je trouve même qu’ils s’en tirent à bon compte, pour le mal qu’ils font. Et rassurez-vous : cela ne les empêchera pas de dormir. Mes obscurs gratouillages n’ont en effet aucune chance de les toucher, encore moins de les guérir de leur naïveté littéralement criminelle…
Merci pour votre réponse.
SupprimerDans le fond, je suis d'accord avec vous...
Il ne faut que regarder les résultats pour être convaincu de la valeur de ceux qui en sont responsables.
SupprimerFillon est mort politiquement cette semaine,il reste l'autre imposture nommée Macron,hélas,!
RépondreSupprimerPour ma part je ne me sent pas insulté par ce billet (@Jacques Jean), j'ai voté au premier tour des primaires après moult hésitations surtout vis à vis de la charte à signer qui me gênait beaucoup moralement n'étant pas UMP,finalementj'ai voté JF Poisson,le seul à abroger le mariage pour tous et pour cette unique raison:un catholique cohérent en conscience,puis me suis abstenu au second tour,pour les présidentielles je vote Marine sans hésiter ni rougir bien au contraire:elle est la plus gaulliste de tous.
Votre papier me rappelle la guerre 1940-45:avec si peu de résistants environ 2% de la population mais présents dès 1940:des gens de milieux modestes souvent communistes ainsi que d'autres mais très rarement des bourgeois parce que peut être dejà les rentiers de l'époque?
Résistants par patriotisme pure, pour l’intérêt général,des notions devenues archaïques.Les intérêts de castes et non l’intérêt général se perpétuent à travers Fillon et Macron,le bourgeois aime bien le pognon d'abord et c'est bien connu il n'a pas d'odeur,le peuple à tort de laissé faire.
Entièrement d'accord avec ce texte et nous nous renions pour de l'argent.
RépondreSupprimerJe voterai également pour Mme Le Pen sans aucune honte car je fais un choix de civilisation et non de fric. Ne crachons pas dans la soupe, moi aussi j'aime pouvoir faire ce que je veux mais ce matin encore en allant au marché dans une agglomération lyonnaise me retrouvant parmi les 10 % de personnes blanches s'exprimant en français, entourée de ces personnes qui glapissent, vêtus de torchons et me bousculant sans même un excusez-moi me rends hystérique.Ce n'est pas la France!!!.
Demain si rien ne change il y aura un minaret sur Notre dame de Paris.
Un doute m'assaille : et si toute cette 'affaire Fillon' n'était qu'une vaste opération de communication psychologique ? Le deuxième étage désormais inutile, le premier s'étant abîmé quelque part au-dessus des primaires de la Droite, d'une fusée censée mettre en orbite le satellite Macron ? Et au passage emporter avec lui dans l'espace inter-sidéral, par mimétisme de base, notamment en termes d'emplois fictifs et de mises en examen, le seul vecteur capable de nous arracher à nos pesanteurs par trop terrestres (Mme le Pen) ? Et si Fillon, au-dela de sa posture victimaire, était en fait complice d'une gigantesque mystification visant à nous imposer 5 nouvelles années d'ultra-libéralisme par escamotage du débat démocratique au profit de cette mauvaise série de TV-réalité que l'on nous sert quotidiennement dans l'intégralité des médias depuis bientôt 3 mois ? Et si ... Paris est bel et bien embouteillée (merci Anne !)
RépondreSupprimerBien vu. Je ne l'aurais pas dit comme ça mais je partage votre réflexion. Fillon est évidemment le complice objectif de Macron, dans ce combat de clones.
SupprimerJe ne sais trop comment vous dire cela sans passer à côté de ce que je voudrais vous faire comprendre, je ne sais pas si vous êtes croyant ou pas. Il se trouve que moi je le suis. Globalement, vous avez une bonne vision de l'état de la société française d'aujourd'hui mais il y a des choses que vous ne voyez pas. Concernant l'église catholique, dans laquelle je suis né, je vous affirme avec la plus grande fermeté qu'il ne faut pas la considérer comme exemple à suivre pour comprendre le Dieu qui est le nôtre, de la foi que Celui-ci attend que nous ayons, du comportement que nous avons à adopter. L'église catholique est pervertie depuis 1500 ans au minimum et ne fait que s'enfoncer depuis. Malheureusement, je peux également dire la même chose de toutes les branches du Christianisme officiel d'aujourd'hui, savez vous que l'église protestante a en son sein des pasteurs qui se disent ouvertement athées ? Si vous regardez l'église catholique et les autres, et ceux qui s'en réclament pour juger de la réalité de ce que doit être la foi vous aller passer complètement à coté. Je dis de moi que je suis Chrétien fondamentaliste pour ne pas être mis au rang de quelque église ou secte chrétienne que ce soit.
RépondreSupprimerConcernant la suite des événements, votre position actuelle ne peut pas vous donner une idée claire de ce qui va arriver, vous pensez qu'il y a un moyen de redresser la barre du paquebot France mais ce n'est pas le cas, ce n'est d'ailleurs pas le cas pour la totalité des Nations de ce monde, nous sommes dans le temps de la fin des nations, ce qui vient correspond en réalité à la fin de la civilisation telle que vous l'avez connu.
Je ne vois pas l'intérêt d'en dire plus ici, surtout si vous n'êtes pas en bonne condition psychologique pour l'entendre. Je vous invite à parcourir ce site dont je ne suis absolument pas le responsable mais dont j'approuve une grande partie de la littérature, vous risquez d'être un peu surpris si vous n'êtes pas habitué à ce genre de « révélations », mais si vous fouillez un peu, si vous cherchez à comprendre dans quel « temps » biblique vous vous trouvez, si vous faites la démarche de vouloir être instruit, avant tout par ce que nous appelons « l'Esprit », peut être avez vous une chance. Parcourez ce site : http://chretiens2000.over-blog.com/ Lisez la Bible vous même en demandant l'aide de l 'Esprit de Dieu pour la comprendre et peut être verrez vous, peut être comprendrez vous où nous en sommes exactement.
Je suis celui qui a écrit le dernier message ci-dessus. Je vous recontacte pour vous prévenir de vous méfier du lien que j'ai indiqué dans ce message, j'ai vu et lu des choses qui ne me plaisent guère sur ce site ces derniers temps aussi prenez tout ce que vous y trouverez avec circonspection. Dans les temps qui sont les nôtres, si vous voulez réellement comprendre la Parole de Dieu et ce qu'Il attend réellement de nous, vous n'avez en réalité plus d'autre choix que de lire la Bible vous même en demandant à vous faire aider par l'Esprit Saint, il n'y a aucune autre méthode envisageable aujourd'hui je le crains. Si vous avez des questions, il suffira de répondre à ce message pour me les communiquer, je viendrai voir régulièrement si c'est le cas.
RépondreSupprimerNicolas, votre tirade sur ceux qui ont voté à la primaire de droite est très dure ; j'ai la trentaine et je suis au chômage depuis plusieurs années, je suis donc très loin des retraités bourgeois aisés que vous fustigez, et pourtant j'ai voté à cette primaire.
RépondreSupprimerParce que j'y ai cru, sincèrement.
Suis-je donc une idiote utile, et suis-je donc francophobe?
Moi qui n'en peux plus de voir les valeurs, l'histoire et la culture de mon pays bafouées, les étrangers pas le moins du monde assimilés plus nombreux que les Français de souche dans les rues, nos responsables se déculotter devant l'Islam?
J'ai pu être abusée, ne pas prendre la pleine mesure de ce qu'il convenait de faire pour y remédier, mais je ne crois pas être idiote, et certainement pas francophobe.
Et il va sans dire qu'au second tour le 7 mai, je voterai sans la moindre hésitation pour Marine Le Pen.
Chère Camille,
SupprimerJe sais bien que les millions d'électeurs de Fillon ne sont pas conformes au portrait que j'en fais. Seulement,j'ai choisi de dépeindre le profil dominant (avec un style délibérément féroce); manifestement vous n'en faites pas partie!
Bien cordialement,
PS : Je me permets également de vous renvoyer à ma réponse en date du 13 janvier.
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